Faire espoir

20 mai 2009 Comments Off


Guérir mais de quoi. Ce blanc de l'ongle me dit "c'était la meilleure chose à faire" et je soupire enrage meurt d'envie d'arracher. Me mutiler, me mutiler. Restreindre mon plaisir cannibale, désir désir. Tait toi. Elle aussi elle se tait. Elle est partie. Faire taire alors le désir et quel qu'il soit, félin, fait taire le désir de douleur face à ce vide intense. Je me sens démunie comme autrefois, et autrefois j'aurais préféré disparaitre à mon tour, couper cheveux et peaux, torturer et mordre. Tait toi violence. Je panse mes fourches et mes griffes naissantes, pour aimer comme on doit aimer, préserver ce qui est encore possible de préserver. Tait toi, tait toi douleur. Mes ongles meurtris pendant des années éclosent aujourd'hui dans des coins de peau comme des pétales de fleurs carnivores aux tropiques. Existence d'une vie sommaire, furtif minimum syndical d'espoir distillé au moignon, au pistil, au coeur.

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