Dès l'aube la pluie battante résonne à l'intérieur. Le corps abîmé dans les draps, tourné sur lui-même dans cette solitude vide et désagréable. Ce soir, attends moi dans l'impasse, l'eau coulera sur tes vitres, mon visage, mes mains, mes subdivisions. On dormira dans la voiture ou sous la tente, on roulera sur l'autoroute sous l'averse grondante et dans la nuit, la musique et le calme un peu étrange des conversations du corps, des arbres sous le vent, je frémis doucement. Il me reste quatre jours à vivre, je ne sais pas où on pars, je ne compte plus vraiment. Tu me portes loin du monde, à Tunis, à l'autre bout du monde. Yeux clos, mon sommeil est si calme contre toi. Je ne compte plus, vraiment.
Lyon-Tunis-Bruxelles