Archive for juillet 2010

Derniers Jours

25 juillet 2010 Comments Off

Lyon, golden boy urbain - Juillet 2010

Des semaines à cultiver des fleurs dans notre monde infini, entre banlieue et centre-ville. La chaleur est partie, et avec elle cette nervosité ambiante qui prenait à la gorge et ramonait le ventre. Il ne reste plus qu'un vent frais qui balaie les lacs où on se baigne, l'odeur de l'herbe et de la pluie en vélo, le soleil qui se couche doucement sur l'eau. Le quotidien est une évidence de bonheur naturel et de baraka continuelle. Le petit quartier est calme dans cet été déjà à moitié terminé. Je prépare mon affrontement au monde de manière méthodique entre deux TER, puis je traine comme un chat errant dès que tu n'es pas là. Comme si respirer était plus difficile, il y a une sorte de petit caillou à l'intérieur qui vrille ma machine, qui me surprend parce qu'il est lourd et m'empêche de dormir, qu'il rend les paysages sauvages et les heures moins faciles.

Identity

12 juillet 2010 Comments Off

Soleil écrasant et chaleur sèche.
L'été et ce malaise qui prend à la gorge dès le matin.
Dès le matin où aller qui croire.

Quel dieu prier quel pupitre, je ne dois pas savoir. Les jours vont et viennent, je ne pense plus vraiment à ce que j'aurais pu être, ce que je suis vraiment. Au milieu de ce labyrinthe urbain, un monstre de bitume mange des corps suants. A Tunis, Marwen s'est coupé la main sur la presse automatique de l'usine, et tout le week-end j'ai eu par vaguelettes des images de moignon et une odeur de sang, malgré la suavité de sa peau, malgré l'amour, malgré le petit bonheur à deux milles kilomètres. Dépenser l'argent que je n'ai pas dans les cafés. La fierté et la soif me perdront, et puis la vie semble déjà passée de date alors à quoi bon.

Se laisser embarquer.

8 juillet 2010 Comments Off

Quelques adieux entre deux sangrias et ce soleil de fin d'ère illumine la cour, et ce grand drapeau sans signification. Voilà c'est sans retour, puisque rien n'est réversible. La dernière année fut la plus belle, à ne plus rien écouter ni croire, à goûter la vraie vie jusqu'à en oublier toute rationalité. Elle me dit en pleine nuit: maintenant il y a toutes les possibilités. Et je prie pour qu'une part de moi-même, tout au fond, puisse t'écouter.

Juillet est arrivé sans grande pompe, et je me retrouve encore dans ce salon où j'avais atterri un dimanche soir de décembre, sans savoir même me situer. Et le matin est doux de ton corps chuchotant tout mouillé de la douche, et puis du mien, félin et endormi. Doux de ce vide qu'il faut bien apprivoiser. Sans chercher à combler par hasard, juste savoir comment tourner la page.

Amadeo

5 juillet 2010 Comments Off

Plus je regarde son visage plus ma vie se place entre ses mains sans que je n'y puisse rien.

Future solitude

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Villeurbanne, 5 juillet 2010

Avec mon sac à dos, l'âme jusqu'à ras-bord

Je n'ai ni maison ni travail ni tribord
Il n'y a pas d'hiver, mais je n'ai jamais aimé l'été
Et encore moins l'automne, où l'on se quitte avec l'année
J'inspire, bois et me nourris, et du plus fort possible,
De cette odeur de mer, d'amande et de mystère
Pour oublier que demain est un flou morbide et effrayant
De ventre vide et de corps fuyants