Knokke-Heist, quatre-vingt onze degrés Fahrenheit. Tout est brûlant et surpeuplé. La digue est grassement peinte par les boules de glaces tombées, les miettes de gaufres qu'on mange chaudes en plein soleil, les colorants, les fraises pressées. Mais ça reste le Zoute, alors les galeries affichent leurs vitrines de sculptures à vingt-mille euros, les bars de plage sont un canevas feutré d'electro lounge empruntée à la rue Saint-Honoré, les lévriers afghans sont de sortie.
Peu importe, ce qui me tient à bon port, c'est ma main dans la tienne. Le long des routes je te scrute en coin, je te recherche. Ta bouche est un fruit mur, l'été est ce certain regard, effleuré, sur moi.
Lyon-Tunis-Bruxelles