Le long de la ligne Atlantique, le paysage est lunaire et agréable, les nuages flotillent tels des petit animaux perdus dans la forêt, à l'affut du soleil. Le train aussi court à perte haleine à la poursuite du ciel.
Entre deux portes de trains, un pied à peine posé sur le quai, je t'embrasse à l'air libre sans que plus rien ne tonne, il n'y a que cet entre-deux mondes, entre irréel et terre.
Et entre Nantes et Angers il reste encore l'odeur de la mer.
Elle vient des trains corails sur l'autre quai en provenance du Croisic et de Belle-île-en-mer.
Lorsque l'on regagne Saumur, il ne reste que l'iode avalée à plein poumons. Et l'on finit par ne se nourrir que du vent. C'est quand l'on arrive à Massy que le corps devient gris, après quelques tunnels il ne reste que le Grand Paris et cette odeur de soufre, enfer sans majuscule, emmêlé de gens et de valises sur tous les quais.Je ne pleure plus, je suis dans le wagon bar avec mon café crème et j'attends que le temps passe en essayant de le rendre quelque part agréable, dans ce dernier TGV de la ligne Atlantique au parcours si doux.
J'ai l'image des quais du hangar à bananes brillant dans la nuit de ses petits bars en lucioles. Nous regardions la Loire et les vestiges du port fluvial du haut de la Butte Sainte-Anne. J'ai encore la douceur de l'eau de l'Erdre et du vent qui soufflait doucement quand je me déshabillais sur le bord avant de nager à moitié nue avec les canards et les petits poissons. Nous avons bu une bouteille de Champagne et je ne sais plus ce que l'on fêtait exactement, tellement il y a de raisons d'être heureux. Les fines bulles claquent dans mon crâne le long de la vitre comme une pluie fine de bonheur. L'extraordinaire se produisait tous les jours. Prendre un petit déjeuner de pièces montées, allumer un barbecue sous la pluie, rester contre tes seins.
Tous les jours apprendre une autre ville, plonger dans d'autres rues, il y a de la musique en moi quand je rentre des courses du marché Talensac, quand je prends mon café dans le quartier Graslin, quand je fais une sieste sur l'île de Versailles, quand je reviens dans la maison à l'odeur de bois humide et de vacances. Le train peut bien repartir dans l'autre sens, j'ai juste le clapotis de l'eau dans le canoë et le bruit des vagues, non je ne pleure pas c'est juste que mes yeux, ils sont pleins d'eau de mer, ils sont pleins de ciel au dessus de l'océan, éléments contre éléments, mêlés. J'ai toujours ta main dans la mienne, et je marche encore dans ces pas que l'on a fait ensemble sur ces petits chemins, nos rires restent en moi et m'accompagnent partout crois moi.
Et entre Nantes et Angers il reste encore l'odeur de la mer.
Elle vient des trains corails sur l'autre quai en provenance du Croisic et de Belle-île-en-mer.
Lorsque l'on regagne Saumur, il ne reste que l'iode avalée à plein poumons. Et l'on finit par ne se nourrir que du vent. C'est quand l'on arrive à Massy que le corps devient gris, après quelques tunnels il ne reste que le Grand Paris et cette odeur de soufre, enfer sans majuscule, emmêlé de gens et de valises sur tous les quais.Je ne pleure plus, je suis dans le wagon bar avec mon café crème et j'attends que le temps passe en essayant de le rendre quelque part agréable, dans ce dernier TGV de la ligne Atlantique au parcours si doux.
J'ai l'image des quais du hangar à bananes brillant dans la nuit de ses petits bars en lucioles. Nous regardions la Loire et les vestiges du port fluvial du haut de la Butte Sainte-Anne. J'ai encore la douceur de l'eau de l'Erdre et du vent qui soufflait doucement quand je me déshabillais sur le bord avant de nager à moitié nue avec les canards et les petits poissons. Nous avons bu une bouteille de Champagne et je ne sais plus ce que l'on fêtait exactement, tellement il y a de raisons d'être heureux. Les fines bulles claquent dans mon crâne le long de la vitre comme une pluie fine de bonheur. L'extraordinaire se produisait tous les jours. Prendre un petit déjeuner de pièces montées, allumer un barbecue sous la pluie, rester contre tes seins.
Tous les jours apprendre une autre ville, plonger dans d'autres rues, il y a de la musique en moi quand je rentre des courses du marché Talensac, quand je prends mon café dans le quartier Graslin, quand je fais une sieste sur l'île de Versailles, quand je reviens dans la maison à l'odeur de bois humide et de vacances. Le train peut bien repartir dans l'autre sens, j'ai juste le clapotis de l'eau dans le canoë et le bruit des vagues, non je ne pleure pas c'est juste que mes yeux, ils sont pleins d'eau de mer, ils sont pleins de ciel au dessus de l'océan, éléments contre éléments, mêlés. J'ai toujours ta main dans la mienne, et je marche encore dans ces pas que l'on a fait ensemble sur ces petits chemins, nos rires restent en moi et m'accompagnent partout crois moi.