Par dessus le routeur ronronnant dans le soir. Brillantine mauve du moniteur, aveuglement de soirée et bruissement du logiciel. Teinture pixellisée de ton visage d'ange, de l'autre coté de l'étang, voilà, un tableau paisible, ce délicieux delight à ton apparition. Certaines nuits semblent noires et longues, rythmées par le clicclic métallique et le souffle brûlant du vieil ordinateur, les batteries agonisent toutes seules dans mon lit, mon lit hostile sans toi. Tout ce high tech sans intérêt, lentilles de précisions, claviers en prolongement des doigts, LED bleues au dessus de l'écran. Tout ça pour te voir, micro procession de toi sur moi.
Quand je voudrais dormir et que tu me recouvres, juste avec tes bras, qu'il y a un plafond de verre entre mon désir et tes ailes, la vie semble pourtant si simple dès qu'elle est connectée jusque toi. Par dessus ces machines qui ne s'arrêtent pas, je flotille dans le vent, sans fil et sans branchements. T'aimer naturellement.