C'est surement le seul endroit sur terre où je voudrais être.
A cheval sur un parpin de pierre grise, les jambes pendantes dans le vide.
Au dessus le ciel, au delà. C'est surement le premier endroit où j'aurais dû être encore. Rester, rester dans tes bras contre un tapis, rester dans tes jupes longues dans ton odeur de coriandre, de mère qui n'est pas la mienne. M'immerger au fond de la vieillesse. Sentir des rides se tracer dans mon cou. Cette mémoire soudaine qui m'envahi, cette mémoire immémoriale qui me met au défi de savoir qui j'étais, et qui je pourrais être à nouveau.
C'est surement le dernier jour ici. L'obscurantisme ne me va pas. Il n'y aura aucun départ dans l'aube, aucun regret. Je me souviens de cette tête qui tourne doucement à trois quart et t'aperçois, ombre fantomatique d'un autre âge au dessus des maisons. Peut-être que c'était une autre. Il y a une interrogation qui revient chaque fois. A savoir, me demander vraiment: nous reverrons-nous? Tu pleures salé contre moi. La nuit est comme toujours gelée même en été. Nous reverrons nous, vraiment.
Je n'ai pas parlé de Tunis avec Inselvini. La seule personne a qui j'ai parlé de Tunis, encore et encore, sur toutes les tables de café, dans tous les lieux, c'était Jing. Elle est partie quand dans ma bêtise, j'ai renoncé à moi pour une autre, sans jamais lui donner de nouvelles.
Saint Vincent de Paul est givrée, un soleil pâle vient tirer sur le jaune un ocre déjà passé. Et sur cette route, de Vienne je dis "tu te rends compte, on m'a proposé d'aller à Budapest, et j'ai refusé." L'année qui arrive n'est-ce qu'une jachère? Si j'ai envie de taire certaines parties, que diriez vous Enselvini? Que répondriez vous à "Le silence, c'est l'oubli."
C'est la dernière fois que je viens ici. L'obscurantisme ne me va pas. Chaque sentiment se peint dans la lumière ou ne se dit pas. Saint Vincent est un jardin calme, chaque pied dehors un cri sournoi. Et ces fêtes de Noel, du plaisir que l'on attend pas. Pourquoi ne voulez vous pas le faire, vous. Vous démettre un bras et le remettre élégament. On ne peut jamais être assez élégant pour la réalité subite des choses. La violence, les gifles des jours, les griffes des amances. Le silence, c'est le creuset, le puits.
A cheval sur un parpin de pierre grise, les jambes pendantes dans le vide.
Au dessus le ciel, au delà. C'est surement le premier endroit où j'aurais dû être encore. Rester, rester dans tes bras contre un tapis, rester dans tes jupes longues dans ton odeur de coriandre, de mère qui n'est pas la mienne. M'immerger au fond de la vieillesse. Sentir des rides se tracer dans mon cou. Cette mémoire soudaine qui m'envahi, cette mémoire immémoriale qui me met au défi de savoir qui j'étais, et qui je pourrais être à nouveau.
C'est surement le dernier jour ici. L'obscurantisme ne me va pas. Il n'y aura aucun départ dans l'aube, aucun regret. Je me souviens de cette tête qui tourne doucement à trois quart et t'aperçois, ombre fantomatique d'un autre âge au dessus des maisons. Peut-être que c'était une autre. Il y a une interrogation qui revient chaque fois. A savoir, me demander vraiment: nous reverrons-nous? Tu pleures salé contre moi. La nuit est comme toujours gelée même en été. Nous reverrons nous, vraiment.
Je n'ai pas parlé de Tunis avec Inselvini. La seule personne a qui j'ai parlé de Tunis, encore et encore, sur toutes les tables de café, dans tous les lieux, c'était Jing. Elle est partie quand dans ma bêtise, j'ai renoncé à moi pour une autre, sans jamais lui donner de nouvelles.
Saint Vincent de Paul est givrée, un soleil pâle vient tirer sur le jaune un ocre déjà passé. Et sur cette route, de Vienne je dis "tu te rends compte, on m'a proposé d'aller à Budapest, et j'ai refusé." L'année qui arrive n'est-ce qu'une jachère? Si j'ai envie de taire certaines parties, que diriez vous Enselvini? Que répondriez vous à "Le silence, c'est l'oubli."
C'est la dernière fois que je viens ici. L'obscurantisme ne me va pas. Chaque sentiment se peint dans la lumière ou ne se dit pas. Saint Vincent est un jardin calme, chaque pied dehors un cri sournoi. Et ces fêtes de Noel, du plaisir que l'on attend pas. Pourquoi ne voulez vous pas le faire, vous. Vous démettre un bras et le remettre élégament. On ne peut jamais être assez élégant pour la réalité subite des choses. La violence, les gifles des jours, les griffes des amances. Le silence, c'est le creuset, le puits.