Archive for 2011
Combien
31 décembre 2011 Comments Off
Me souvenir d'un printemps
24 décembre 2011 Comments Off
Mon amour coté fenêtre
18 décembre 2011 Comments Off
Blue Friday
10 novembre 2011 Comments Off
On s'était dit qu'on irait à Los Angeles en hiver. Tout paraissait possible, je me voyais aussi le corps langoureux mouvant à Echo Park, mais c'est ma triste gueule pantine et blafarde qui fixe les étangs d'Ixelles et ses canards sauvages.
Il s'arrête quelque part entre nos deux villes de briques rouges. Et entre les deux il n'y a que la mer du nord en plein hiver, si inhospitalière, sans aucun cerf-volant. Juste un désert. Les lettres passent quelques récifs avant d'arriver dans nos mains qui restent toujours vides. Je crois que je suis partie sans comprendre l'étendue de l'abandon, je suis partie sans te dire combien me blesse le sacrifice. Combien pour moi un jour sans toi me semble toujours triste.
Les voiles
8 novembre 2011 Comments Off
28 octobre 2011 Comments Off
Automates humains
20 octobre 2011 Comments Off
Me rattraper
11 octobre 2011 Comments Off
L'automne est arrivé d'un coup, la ville infiniment connue est recouverte d'une pellicule fine de pluie, de cendres, de nature morte, de feuilles rouges dans l'aube éthérée. Les nuits sont noires mais encore chaudes, je marche en essayant de chercher l’interrupteur d'une lumière nouvelle. J'ai bon espoir mais il est tard et je suis seule sous les arbres tous dépouillés du parking Lidl, ma main est aussi vide que tout le reste. De septembre, il n'y a rien à dire, le rendez-vous n'a pas été manqué. Ce n'était pas ce à quoi je m'attendais, autant avancer. J'ai une robe bleue enserrant ma taille, qui laisse en transparence un corps qui s'épanouit dans l'ombre. J'ai quelques petites incisives de toi plantées dans mon bras, morsures de vie jolie. Plaies plus que vives.
A Waterstones, il y a quelqu'un qui m'a dit :
Je ne marche plus vers toi, je cours,
Mais de l'autre coté.
Indian summer
1 octobre 2011 Comments Off
La ville sur le fil, l'eau et sa surface éclaboussée d'oies sauvages et de petits cailloux.
Dormir entre les feuillages, préparer l'horizon, le dessiner,
Dans les bars, les terrasses sont encore illuminées, avec elle la promesse d'un soleil différent
Le même astre, mais d'un autre coté, le même ciel, mais sous d'autres nuages
Sans plus espérer, agir, la mutation est belle,
Refleurir en automne.
you will find your way
29 septembre 2011 Comments Off
in every landscapes.
in another part of the world, above ours,
my heart remains yours,
my one and lonely
Gofle d'Aden
9 septembre 2011 Comments Off
Je ne suis pas temporaire, ni la fille d'une nuit
Je vaux tellement une existence entière.
Amour secondaire
8 septembre 2011 Comments Off
le cou tendu contre le mur.
Vingt bonnes minutes à louper des trains
mais mes larmes se fondent avec les rails,
et là au fond, une flaque de déception.
Un billet dans la main, c'est peut être l'avion, le train.
Je suis à la poubelle, et mon coeur a la benne
Quand on disait il n'y a que des preuves d'amour.
Quand je faisais 9h d'allers et de retours pour te serrer dans mes bras
Bonne nuit mon amour bonjour
Recroquevillé mon espoir chevillé au corps,
Je vais m'instruire le coeur et l'âme ailleurs
Je fais partie du décors du monde entier, je ne vis pas à moitié
Si ce nous est précieux, si j'ai de l'or aux bouts des doigts,
A toi de revenir, à toi de me chérir, moi je suis encore là.
Their home
1 septembre 2011 Comments Off
Avoir plus souvent un cœur à la place du crâne.
Erase & rewind
31 août 2011 Comments Off
Rentrer dans le début du soir.
Un goût de métal dans la bouche.
Que des images de banlieues industrielles, pylônes gris
et grandes cheminées noires.
Le paysage est loin.
At Last
28 août 2011 Comments Off
Tu as grandis un peu avec moi juste par leurs remords. Je t'ai écris des centaines de lettres sans adresse que je postais quand même. J'ai un passe-temps étrange tu vois, d'écrire à personne et à tout le monde à la fois. Je ne sais pas comment tu as disparu, ni pourquoi personne n'a trouvé la force de te chercher, ils disaient tous que c'était fini à chaque Noël, que tu devais être en Afrique noire au fond d'un café tenu par les chinois, un verre d'alcool industriel ou de bière au mil, tes empreintes digitales effacées par le khat. Alors, du Sénégal au Cameroun, faire tous les annuaires, les registres, listings de données molles, l’œil avide de ton nom de partout; De partout appeler des homonymes dans l'espoir de rencontrer ta voix. Inconnue dans l'ombre, quelque part dans l'équation du monde je n'ai jamais cessé de penser à toi. Moi l'appendice étrange, parente éloignée dont on a toujours dit que tu étais mon portrait caché.
Et trente-cinq ans après, voilà mon écriture bancale et cette photo prise à Tunis avec ma mère, le cou entouré par un serpent, dont la queue tombe négligemment dans la poussette d'où poussent deux yeux noirs. La lettre balancée jusque Paris nord. J'ai dit que j'étais de la Chambre des notaires de Vendée pour ton acte de naissance, et puis j'ai jeté mon cœur jusqu'à toi, moi je savais que cette fois je ne me trompais pas. Le mois d'août n'a pas été ordinaire, non, j'avais rêvé de ce moment depuis des millénaires. Je sais que tu m'as appelée, plusieurs fois, tu as entendu ma voix de l'autre coté du grand bateau noir des années, et puis tu raccrochais. Je ne suis qu'un collatéral, intermédiaire du vide. Ton numéro en 01, j'ai pas voulu le décrocher non plus. Faire tant de choses pour te trouver pour au final ne pas être capable de te parler. Après tout, je ne suis qu'un appendice étrange, tu ne sais même que je suis née, qu'on m'a parlé de toi toute ma vie, toute ma vie sa sœur fantomatique. Le drame de ma mère, que tu ais disparu, les disputes de Noël sur ce passé que je ne comprends pas, c'était tout ça pour toi.
Trente-cinq après. Vingt secondes de toi à mon oreille, quand tu me dis pourquoi maintenant, alors que c'est parce que personne n'a réussi avant à te trouver. Tu as une voix de fumeuse, et quand tu te sens mal à l'aise, tu deviens détachée. Te circonscrire rapidement. Bien sur que je viens, je prends le prochain train, samedi matin. Bien sur que je viens.
312° Kelvin
19 août 2011 Comments Off
In anima
15 août 2011 Comments Off
Pour atteindre la voie C de la gare , il faut passer un fleuve dangereux de cailloux vibrants et de trains de fret roulant tous fers dehors jusqu'aux usines. A Givors-Ville, on est resté dans les années quatre-vingt, les ménagères en bigoudis discutent aux pas de portes, les ouvriers sont en bleus de travail, les cols blancs sont en blanc, si blanc. ll y a eu une faille temporelle à Givors, on est maintenant dans le monde fou des projections satellites balancés sur la petite TV du kebab d'à côté. Les émirats envoient leurs émissaires prosélytiques, publicités de shampoing, yaourt halal, pèlerinages dorés jusque la Mecque. Les grattes-ciels saoudites arrivent par centaine sur le plasma tout maigre du boitier, les façades sont de verre. Ils montrent aussi le désert. Toute la dichotomie du monde à la télé.
Je m'éteins tous les soirs vers quatre-heures du matin. Je ne sais plus, si je ne sais plus dormir, si je n'en ai plus envie. J'essaie de capter des étoiles filantes qui auraient la folie de passer au dessus de ce chaos humain. Il n'y a pas de repos dans ce bordel urbain. Les neufs mètres carrés de chambre sont occupés par des meubles, des reliefs de repas, des tapis, des photos de nous, des parfums que je ne porte plus, à quelques encablures on entends les voisins, ces autres qui respirent, et ce bébé qui pleure jusqu'au petit matin. Capharnaüm de vie ancienne, que je ne reconnais plus, et puis amas de vie nouvelle, que je rêve d'exporter ailleurs.
Le ciel ressemble à une toile de tableau déchiré par les nuages, les perséides sont passées et le mois d'août reste, silencieux démentiel. Le mois d'août c'est toujours le silence en banlieue. Le jour, je traine ma carcasse à la recherche d'une terrasse qui m'accueillerait sous ce ciel lourd et gris aux alentours de midi. Le dégoût ambiant de la semaine passée n'est toujours pas parti, je suis toujours malade mais je sors quand même. Fabien aussi dit que marcher jusqu'à Leeds, ça serait possible, mais qu'on ne peut pas faire ça en hiver. J'essaie d'envisager comment vont être ces mois où la raison doit l'emporter, où il faut se faire taire, s'endormir. Je ne garantis rien. Concrètement, ici, il n'y a rien à te raconter. Souvent je rêve de ne plus laisser de traces, de me fondre dans une forêt, un lac. Enfin, il y aurait à dire, autre chose qu'une longue marche juste rêvée. Prendre cette fois vraiment ce prochain train.
Le marché aux puces de la place Grand-clément a l'odeur des épices arabes et du poulet rôti, des fringues venues de Chine et du plastique petroleum des gadgets premier prix. Nous traversons les étals bâchés avec une grâce quelque peu angélique, jusqu'à cette petite maison de plein pied coincée entre deux chantiers. A Villeurbanne, les promoteurs sortent toutes dents dehors, les pavillons disparaissent pour des grands R+5 gris beiges avec vérandas, les trottoirs aux dimensions surprise deviennent odieusement standards, les poussettes sont high-tech, les gens restent les mêmes. Regards balancés en coin, jetés, lueurs vitrée d'un fond de lexomil, un verre de rouge, parfois c'est temporaire, le blanc est juste devenu terne par le jeûne religieux. Et ils pensent que ça nettoie leur âme. Les nuages s'amassent en gros boutons noirs, les primeurs lancent des harangues à qui vendra les brugnons les moins chers. Et puis quand la tempête éclate, c'est un torrent sur tous les fruits, les bacs d'olives vertes, une odeur de pourri.
Sous les vérandas, les volets sont frappés par une force mystérieuse, les plantes sécrètent de l'écume. La violence est partout mais les autres ils ferment les fenêtres, espérant laisser la nature à l'extérieur. Je me suis déshabillée sur la terrasse, car nue les éléments n'ont plus l'air étrangers, la menace s'efface. Les salves d'eau arrivent par vagues, me caressent brutalement, m'étreignent et me laissent-là. Contre la balustrade, le lit, reste ce corps douloureusement rêveur sous le ciel abîmé. Je brosse une petite toile sans titre, quelques inutilités, quand je ne suis qu'une marionnette factice du quotidien, portée par la houle et le désir qui se s'arrête pas.Je vis la nuit, et puis aussi le jour mon cœur est là,
Machine fébrile béante vers toi
Vingt-quatre heures sur vingt-quatre mon corps
Tente de suivre un cheval fou
toutes aortes dehors.
Away from home
11 août 2011 Comments Off
Je n'ai pas vu les perséides, l'ensemble des nuits reste un pyjama sans étoiles. M'abîmer au fond de l'horizon Villeurbannais, quelques pansements plus tard. A la fenêtre, il ne reste plus qu'à attendre que cette tempête revienne. Qu'elle prenne à bras le corps les feuilles, déjà mortes, les brindilles, et moi avec. Les gouttes d'eau sont larges comme des pièces, dès dix-sept heures je suis malade, je dois sortir, je dois prendre le train, l'avion, le bateau, rouler, pédaler, marcher. Marcher même des jours entiers. Etre en mouvement pour s'émouvoir. Dans la banlieue dortoir, tout est morne, le ciel peut parfois devenir rose, parfois violet. Les voitures luisent dans les allées, des chats ressortent se cacher dans les haies et sous les rosiers. C'est le mois d'aout le plus printanier.
Dans ces journées sans germe sensible, vivre dans un flou local. Chercher sans comprendre la raison de ne pas savoir dormir, de ne pas pouvoir. Disséquer le manque, en vain, analyser le point de chute à deux heures du matin. Si c'est au dix-septième jour, si c'est après. Chercher ce qui me fait sentir mon futur étrangement incomplet, en ballotage quelque peu angoissant, sans clés. Sans avoir le défi de reconstruire une existence, juste quelques connaissances, quelques ailleurs, quelques données inconnues. Spéculer dans le vide. Choisir par amour. Je sais c'est temporaire, ce truc en noir et blanc, cette série quotidienne. But I want a home away from home. Attendre de quelqu'un d'autre qu'il vienne nous dérober dans un rêve, et puis le reste est insomnie. Dans la nuit hors saison, frissons.
1332 - 2
6 août 2011 Comments Off
Le Moyen Age est mort, à force de passer ces petits villages d'églises retranchés dans la nuit, ces clochers, ces vignobles ayant survécu au remembrement, à la guerre, ces terres arables. L'aube se lève sur des jachères de mauves et d'azalées, il ne fait pas encore chaud, je marche d'un pas leste, avec un vague sentiment confus de liberté. Des astragales poussent dans les jardins. Lorsque je t'ai rencontrée, je t'avais donné le nom de cette fleur aux pétales tout pâles.
En 1690, on envoyait des astragales pour dire :
vous m'avez guéri.
Au croisement du bassin francilien Sud, point trop d'histoire. Il s'agit de passer, à pied, les plaines d'autoroutes et de panneaux fous sans aucune signification. Après Sens et ses restes mérovingiens, on ne voit plus que les voitures en plein ballet pendulaire, chorégraphie tellement annihilante, géographie du vide. On ne voit plus que ces parisiens seuls, seuls à deux, seuls en famille. Seuls dans la frénésie. Au bord d'un quai de RER, contre un mur, certains tentent d'échapper à une foule, troupeau d'angoisse. Fuir Aulnay-sous-bois. Je passe la journée à traverser plusieurs cubes de béton, de villégiatures en bord de rue, de fonds de cours, de sous-terrains. Et puis dans le dernier métro du soir, je m'efface derrière un journal racontant joyeusement la faillite mondiale.
Succession de routes départementales et tristement périphériques. Toutes tournées vers ce centre du micro-monde qui s'auto-détruit. Je ne resterais pas à Paris, avec ces routes lisses, ces petites maisons de ville en bas côté, vies secrètes, non alignées. Banlieues tranquilles sans intérêt. Sans la mer, sans prétention. On peut toujours faire le choix d'une vie fade. Les avenues en France portent toutes les même noms, pourtant, il y a des différences. Entre la rue Jean Jaurès à côté de la tour de Bretagne, donnant le départ des quartiers nantais chics de Cassini à Copernic.Entre le cours Jean Jaurès traversant Grenoble, avenue la plus rectiligne d'Europe sur ces six kilomètres où je me perdais en plein hiver. Rien à voir. Dans ce périple fou, je quitte Clichy et Montfermeil, mont fermé. A Montfermeil les étangs et leurs petites îles ont été remplacés par un centre commercial. Les quartiers finissent par porter la nature seulement dans leur appellation, souvenir lointain, les bosquets, les oiseaux.
Il faut une journée entière de marche pour arriver au cœur de l'Oise. Les forêts domaniales, Creil, Beauvais, ces noms de paysans somme toute plus agréables que le gris francilien. Au dessus du pont Saint-Maxence, les péniches longent les bords de marécages. Ici, on n'a rien bétonné, c'est une succession de fonds de vallons et de plateaux calcaires entaillés. Les rues pavées font mal aux pieds, je traverse d'ailleurs un village qui s'appelle Rue, comme si la France entière s'était transformée en une carte de conquistadora amoureuse, balisée jusqu'à toi. La Picardie est un espace tampon entre la frénésie des villes et la majesté silencieuse des bords de mer. On croit d'instinct qu'il n'y a rien à faire en Picardie, si ce n'est que de la traverser. Pourtant, c'est avec un léger pincement que je quitte Crèvecoeur-le-Grand.
Cela fait sept jours que l'on vogue, bateau ivre. Juste au bout de l'horizon fleurit Etaples, étape iodée dans l'estuaire. La côte d'Opale se délie, on ne voit pas la mer mais on la sent, animal fauve fait de lumière et d'eau. Je me souviens des photos prises au cap Gris-Nez où les moutons grignotent les embruns, le soleil est le même. Le même mois d'août. Dans l'usine de Saint-Frères, des petits enfants jouent au tennis de table, là où au 19ème on tressait les cordes des marins. Mes pieds sont juste au bord de ce pays de chair fraiche, et de l'autre côté, à trente-quatre kilomètres, il y a Douvres et le Kent. Je me sens d'un coup comme un migrant, aspirant à l'autre rive, apatride du monde entier.
Si je pouvais traverser la mer.
Bien aimée
30 juillet 2011 Comments Off
Le dernier week-end d'été, c'était il y a une semaine. J'avais débarqué d'un nouveau TGV direction Toulouse, une ville où je n'ai jamais mis les pieds. Je suis descendue à Montpellier. A vingt et une heures le vent était frais, tu m'attendais devant la voiture 7, apparition divine. Une auréole de soleil flottait au dessus de toi, de la Renault cassée, de tes parents. Nous avons roulé jusqu'à cette maison en pilotis au dessus de l'Hérault, il y avait un air antique dans les paysages d'oliviers et de vignes, dans l'odeur des animaux, des vergers, des champs. Nous retrouver dans le jardin d’Éden, il y a dix mille ans. Ramasser les pêches tombées, les melons. Tout autour de nous, seulement la nature, ce ciel intemporel qui pourrait être celui d'il y a des siècles. Les étoiles sont aussi nombreuses qu'à Khalsa, et comme je n'en avais jamais vu en France. Quand je restais à regarder la nuit avec Sabrine, toutes les deux blotties sous un tapis dans la cour de Mima, ni elle ni moi ne connaissions ni l'étoile polaire, ni les constellations, on se contentait de cette captation mystique. Il n'y a de toute manière jamais eu personne pour nous expliquer le tableau, surement qu'aucun des familiers dormant entre les quatre maisons ne connaissait ce genre de composition. Alors ce soir là avec toi, je t'ai dit que je ne savais pas. Tu m'as montré la petite et la grande ourse, allongée sur le système d'irrigation, mes pieds étaient réchauffés contre le pelage d'un gros chien totalement inconnu.
Finir cette période de vas-et-viens franco-française au bord d'une piscine privée, entre deux apéritifs. T'enlacer comme si d'un clin de cil j'allais te perdre à l'intersection d'une ruelle. Te serrer la main comme si je n'allais plus jamais la rattraper, ni sur cette place de village à la nuit tombée, ni ailleurs, ni nulle part. Nous prendre à bras le corps comme si je n'allais plus jamais te retrouver. Te faire comprendre, te transmettre, te dire. Tout ce que je ne pourrais plus te donner par la suite. Te sentir, te toucher, te chérir. Téléportation à l'arrêt d'un tramway en périphérie d'agglomération, Les yeux rivés sur le plan des transports en commun, embué. Même le regard des passants a cet air d'au-revoir. Je pleure bêtement, je ris en même temps. Nous nous délaçons à une station. Toi direction l’aéroport, et moi jusque la gare, éternellement la gare.
1332 -1
29 juillet 2011 Comments Off
Grimper jusqu'à la colline de la Croix Rousse.
Lyon est illuminée dans le petit soir qui tombe, la ville se déplie entre les montagnes : le Pilat au Sud après les usines, les Monts du lyonnais à l'ouest, hameaux verdoyants accrochés aux flancs d'une terre ocre. A l'est, il y a les Alpes. Lorsque le ciel est juste clair, en plein hiver, un jour avant la neige, on voyait le Mont Blanc de mon sixième étage. C'est André, le vieux voisin du 5ème qui disait ça. Maintenant il est mort dans la chaleur de juin et l'été s'annonce déréglé et pluvieux. Juillet, dix neufs degrés. Je longe le plateau, la rue du Mail, et là où le marché se tient tous les samedis matin, il y a un goût de fraises fraiches, de haricots plats et de rosette.
One thousand three hundred and thirty-two km.
28 juillet 2011 Comments Off
Ce chemin je le ferai désormais chaque soir dans mon sommeil, ville par ville,
jusqu'à te retrouver.
Modern Prometheus
22 juillet 2011 Comments Off
Anima
19 juillet 2011 Comments Off
Le long de la ligne Atlantique, le paysage est lunaire et agréable, les nuages flotillent tels des petit animaux perdus dans la forêt, à l'affut du soleil. Le train aussi court à perte haleine à la poursuite du ciel.
Et entre Nantes et Angers il reste encore l'odeur de la mer.
Elle vient des trains corails sur l'autre quai en provenance du Croisic et de Belle-île-en-mer.
Lorsque l'on regagne Saumur, il ne reste que l'iode avalée à plein poumons. Et l'on finit par ne se nourrir que du vent. C'est quand l'on arrive à Massy que le corps devient gris, après quelques tunnels il ne reste que le Grand Paris et cette odeur de soufre, enfer sans majuscule, emmêlé de gens et de valises sur tous les quais.Je ne pleure plus, je suis dans le wagon bar avec mon café crème et j'attends que le temps passe en essayant de le rendre quelque part agréable, dans ce dernier TGV de la ligne Atlantique au parcours si doux.
J'ai l'image des quais du hangar à bananes brillant dans la nuit de ses petits bars en lucioles. Nous regardions la Loire et les vestiges du port fluvial du haut de la Butte Sainte-Anne. J'ai encore la douceur de l'eau de l'Erdre et du vent qui soufflait doucement quand je me déshabillais sur le bord avant de nager à moitié nue avec les canards et les petits poissons. Nous avons bu une bouteille de Champagne et je ne sais plus ce que l'on fêtait exactement, tellement il y a de raisons d'être heureux. Les fines bulles claquent dans mon crâne le long de la vitre comme une pluie fine de bonheur. L'extraordinaire se produisait tous les jours. Prendre un petit déjeuner de pièces montées, allumer un barbecue sous la pluie, rester contre tes seins.
Tous les jours apprendre une autre ville, plonger dans d'autres rues, il y a de la musique en moi quand je rentre des courses du marché Talensac, quand je prends mon café dans le quartier Graslin, quand je fais une sieste sur l'île de Versailles, quand je reviens dans la maison à l'odeur de bois humide et de vacances. Le train peut bien repartir dans l'autre sens, j'ai juste le clapotis de l'eau dans le canoë et le bruit des vagues, non je ne pleure pas c'est juste que mes yeux, ils sont pleins d'eau de mer, ils sont pleins de ciel au dessus de l'océan, éléments contre éléments, mêlés. J'ai toujours ta main dans la mienne, et je marche encore dans ces pas que l'on a fait ensemble sur ces petits chemins, nos rires restent en moi et m'accompagnent partout crois moi.
Coeurs engins
1 juillet 2011 Comments Off
Rester dans la même ville, dans une chaleur suintante. J'avais toujours rêvé d'être touriste ici mais il y a comme un avant goût d'août à Lyon, et beaucoup d'amertume dans mon vin blanc, de phrases telles que : je pourrais peut-être partir. L'ombre de tous les possibles est longue à venir. Jusque là c'est le plein soleil, la traversée d'un désert de bitume, poussières en gare, nuits tombantes en banlieue, feuilles d'automne sur le quartier. Les rayons sont harassants, le va-et-vient des bolides sur le cours Lafayette bruyant. J'espérais autre chose, sauf quand tu me prenais jusqu'au fond de tes yeux à partir de la gorge.
Dans ton fond c'est la mer, le bruit de la fontaine. C'est l'instant où il n'y a plus rien à souhaiter.
Nous avons fait les statues emmêlées des heures en pleine nuit sur le bord de l'allégorie de Bartholdi. Elle a pris spontanément la direction de la maison avant de se rappeler qu'elle n'existait plus. La maison est partout et nul part à la fois. Mon abri c'est mon corps en roseau plié contre le vent qui avance Place des Terreaux. Mon abri c'est la contemplation passive du monde à travers une fenêtre ou sur un pont, quand tout file à pleine vitesse, quand le train passe, quand les gens se traversent. Puis mon abri c'est toi, ton infini paisible.
Au fond d'un taxi, rejoindre une chambre réservée près des Halles Paul Bocuse. Les façades hautes et haussmanniennes défilent, il est trois heures du matin. Après tout, on aurait pu rester sur les pentes à la belle étoile, ou dans ce petit restaurant aux lampions à diner sur une péniche pour la première fois de ma vie. Perdre du temps avec toi pour les autres, tous ces autres qui ne m’intéressent pas. Je voulais juste un peu de partage, échanger quelque chose. Autre chose. J'ai fini par vider mon amertume sur un unijambiste à la sortie de la gare. Il y a cette soif étrange de parler à quelqu'un dans certains regards d'inconnus. Je finis par plus souvent parler aux étrangers qu'aux familiers.
Au final je suis déjà partie, que ce soit maintenant ou dans quelques mois, je me suis déjà en allée de là. Sortie de l'aliénation quotidienne et de mon cercle intime, ma forme n'est qu'anonyme.
La solitude rapproche, m'a dit l'unijambiste à la station Part Dieu. Nous nous sommes assis dans le métro. J'apprenais que Lyon est la capitale des prothèses articulées, que tout ça, les accidents comme les week-end ratés pour certains c'est mektoub. Mais là j'ai du mal à entendre: ma chaussure est cassée, ma carte bleue aussi, mon kébab est volé, puis elle repart dans sa coquille de métal bleu métallisé. Reste quelques ganglions douloureux près des oreilles et dans la gorge. Je poursuis maladroitement le train, un pied à demi-nu, j'ai presque espoir qu'il revienne. Qu'il s'excuse de dérober sous mes yeux ce que j'ai de plus précieux.
Reste le bruit de la sirène en tête quand les portes se clipsent. Tel un cœur-engin, plus le train s'en va plus il déplie cette corde rouge en moi, la pelote de chair. Au final ça tire et ça fait mal au kilomètre près, dès que sans moteur et pleine d'un vide avide, je reste sur le quais.
Abroad
20 juin 2011 Comments Off
Mettre en abyme ces heures où je suis un hors-moi continuel. Il faut continuer à avancer sur cette jetée plus dangereuse que le Trou de l'enfer, et ces paysages de désolation le long de la vallée. Ne garder que ces enchevêtrements de sable à sable où l'on se bat contre le temps. Je griffe ta peau, dans les draps nous sommes deux poissons fous d'amour. Je veux cette violence toute contenue en moi qui m'assaillit et me dévore, je la veux au dehors. Je finis par passer contre toi des nuits longues et paisibles à humer cette odeur d'enfant et de douceur qui m’enivre et me rassure, m'accompagne jusqu'au lit de l'autre coté du pays.
Paris mon escale est crépusculaire à vingt-deux heures. Jaillissant d'un train je cours à perte haleine vers un autre TGV. Bientôt viendra le temps des avions, des aéroports où l'on se quittera. Et puis plusieurs mois froids. Je pensais passer l'été à attendre qu'il se finisse, et voilà que l'automne apparait aussi comme une écharde que j'aurais hâte d'ôter. Une balafre de plus, des mois supplémentaires. De l'autre coté de la mer je me consume mollement jusqu'à m'éteindre à deux genoux. Dans cette ville fauve et suffocante. L'espoir de fuite s'amenuise, il faut aménager la peine, travailler encore elle rêve de vacances.
Partagée entre l'envie de me murer en toi et la nécessité de construire une existence qui peine à trouver un sens au solitaire. Partagée entre le désir de descendre du train, de courir sur le quai et de te rattraper, de m'enfouir entre ton cou et ton col. Laisser mon sac partir à Paris Montparnasse, et avec lui ce sentiment insupportable de vivre une vie incomplète. Rentrer avec toi et nous retrouver à Trentemoult à manger la pêche du jour avant un verre au hangar à bananes. Je rêve d'union et de solitude à la fois. C'est un des privilèges de la jeunesse, de vouloir se marier avec la terre entière et de désirer découvrir le monde entier.
Le baiser Modiano
16 juin 2011 Comments Off
Le paysage est une tranchée de remblais où poussent des fleurs sauvages entre les pierres, une claustrophobie latente sème son petit chemin entre les wagons. Moi je m'en fous, j'ai mon laisser passer pour le bonheur demain. Les gares se succèdent et j'attends de t'attendre. Il est vingt-deux heures sur Lyon la nuit tombe doucement, on accoste le long du quai B, je suis sur le pont supérieur. Je prends le fauteuil duplex bas coté fenêtre pour pouvoir découvrir ta silhouette au loin sur le rebord. Ne pas rater une seule seconde de toi.
1976
15 juin 2011 Comments Off
La Solitudine fra noi
25 mai 2011 Comments Off
Il n'y a plus rien que le silence et les sirènes des secours voguant entre les rues illuminées à travers les stores à demi fermés. Le vide abrupte de l'appartement respire la solitude entre quelques livres et des paquets de pâtes. On ne peut pas vivre comme ça sans voir personne quand je n'ai même plus mes yeux cette nuit pour te regarder, jusqu'à m'écrouler de sommeil à te dévisager. Mais non aucun humain, aucun être aimé.
Je passe mes soirées dans un bain à chercher le vrai sens de la vie en écoutant le lent blabla de France Inter jusqu'au petit matin. Ne vas tu pas frapper à ma porte. Les voisins font la fête et dans ma morne morgue, j'irais bien rejoindre âme qui vive, fusse-t-elle ivre et décomposée entre deux canapés. Je finis devant Lucia di Lamermoor et le lac des cygnes qui passent sur Arte, la télévision posée sur le parquet entre deux cartons pâte. Attends moi mon amour. Je rêve que je marche à l'infini qu'il n'y a jamais de fin à cette randonnée absurde. Attends moi mon amour.
Premières neiges
24 mai 2011 Comments Off
Where I needed to be.
19 mai 2011 Comments Off
Silence gare Montparnasse
16 mai 2011 Comments Off
De retour à Lyon, si paisible est la place Lyautey, les joueurs de pétanque sont endormis, la ville est si différente de Paris et ses paranoïas, ses foules denses qui agressent. Lyon et un morceau de ton silence, ramené avec moi.
L'heureuse
9 mai 2011 Comments Off
La route de la soie
20 avril 2011 Comments Off
L'eau et le ciel entremêlé comme à Monterrey Bay
Je rêve d'un TGV classe hors pair
Il file à dix mille kilomètres heures au dessus de la mer
Hors champs six heures du matin
Murs blancs, lumière crue sur les draps, lampadaire de la rue.
Le quotidien qui débute a une saveur étrange
De communications coupées, de tunnels, d'arrêts en voie, de retards intempestifs, de réseau saturé, infinis couloirs, foule hostile, batteries déchargées, escalators bondés,
Non partage. Absence.
Semper Virens
12 avril 2011 Comments Off
Je me retrouve à prendre un verre près de la Préfecture, bâtiment solennel et à la fois doucement provincial, Les stations de tramway ont des noms de nobles oubliés, et il y assez de parcs pour tous les week-ends de l'année. J'aimerais qu'on s'y installe tout de suite, qu'on découvre la meilleure crêperie, et tout l'arrière pays, Une vie à refaire. Loin des paysages industriels qui défilent sur la ligne Lyon-Saint Étienne-Le Puy, loin des montagnes de l'Isère, de cette ville si inhospitalière où je suis toujours en quête d'un endroit pour dormir, où l'on dirait que le bonheur me tourne le dos, loin de Lyon désertée.
Pourtant les fontaines sont toujours belles, et les terrasses toujours animées sur le Rhône illuminé, les collines sont celles d'une ville antique démantelée par le temps, l'amphithéâtre est plein, je repense à cette vie antérieure vers Lyon 8ème le quartier des Etats Unis et ses murs peints. Presque tout le monde est parti.
Moi-même entre deux trains, je vois Lyon au lever de soleil, et à son crépuscule, mon corps subsiste ici en pleine gare: Part-Dieu vide au petit matin, plongée dans le noir un dimanche à minuit, bondée le vendredi soir quand les enfants repartent à Saint-Étienne, les veilles de jours fériés avec ces vacanciers pour Montpellier et Marseille Saint Charles. Le mercredi à sept heures et demi, le café noir au pub, de la gare de Grenoble. Et puis le train de 9h07 arrivée Givors-Ville en face mon chantier et de ce plein soleil. Mon corps dans toutes les gares.Ailleurs mon cœur, le tout perdu entre deux rails.
Sa chambre ressemble à un hôtel de vacance, les oiseaux chantent juste au réveil, je n'en crois pas mes oreilles. Le jardin est envahi d'herbes folles c'est Brocéliande, la forêt hercynienne. Le temps est arrêté et tout est primitif. Je baigne dans l'Atlantique entre quelques rochers, il n'y a que l'horizon et l'eau froide, le goût des marais salants. L'odeur, toi sur ma bouche. La chaleur du printemps juste naissant dans le Château des Ducs de Bretagne. Il peut pleuvoir si je suis dans tes bras, sur ces petits bateaux le long de la Loire, sur ces jardins le long des quais, l'Ile de Versailles. J'aimerais qu'on s'y installe tout de suite, ici comme ailleurs ou plus au Nord, tisser la vie heureuse, j'aimerais t'apprivoiser mieux qu'entre deux panneaux gris deux horaires. Que tout soit encore vert, qu'il pleuve contre ton corps, qu'à l'horizon de la côte de Jade, Pornic et ses falaises, le petit port de plaisance, le caramel beurre salé, les algues vertes, les petits poissons doux, soient ce Semper virens, racines de bonheur, jusque dans cet express régional pressé.
8765, Saint Étienne Chateaucreux, Rive de Gier.
はかない
17 mars 2011 Comments Off
Introduction à la poésie française
5 février 2011 Comments Off
Dévolution du Jasmin
20 janvier 2011 Comments Off
Nous sommes aux cœur d'une dévolution: non contents de faire semblant de changer en tournant sur nous-mêmes, nous dispersons des biens et des personnes dans un autre système qui les avale. Restent de petits os de poulets maigres qu'on ne digère jamais, les odeurs s'en vont avec la disparition de celui qui s'en souvenait. Peut-être qu'elle avaient disparues à l'instant où l'ensemble du monde qui leur était associé s'était progressivement effacé. Peut-être qu'au contraire, elles étaient restées vivaces, stigmates de nuits et de journées pour un ou des milliers. Et à leurs retrouvailles fortuites_ juste un brin de bruyère, la pluie dans le verger_ nait juste au bord de l'œil cette espèce de douleur distincte.
Au fond des galeries Lafayette de Lyon quelqu'un dit à sa fille: il ne pleut toujours pas. Elle essaie des chaussures, là bas, la récolte est déjà ruinée. La Tunisie est une terre d'attente depuis que je l'ai connue. A toutes les saisons il n'y a rien d'autre à faire que de contempler l'Histoire des autres, de se rattacher à d'autres espaces symboliques par le téléviseur. Les émirats, les télénovelas et les clips libanais. Et juste au seuil de la porte, le rythme des moutons qu'on sort au matin et rapatrie le soir.
On a jamais vu de jasmin à Khalsa, comme on a jamais ni l'eau courante non plus. Il y a bien des lacs, mais l'eau on la détourne et puis on l'achemine dans des gros tuyaux gris jusqu'aux piscines lagon des bords des hotels resorts tels que le Golden Yasmin et le Abu Nawas de l'avenue Bourguiba. Avec mon oncle Adel on longeait les tuyaux dans son semi remorque sans fenêtres, et je cherchais un moyen d'inverser le cours de l'eau pour qu'elle nous revienne. Et pour que nous n'ayons plus à chercher l'eau dans le puits, à la stocker dans les bidons bleus, à la stocker dans la grosse citerne rouillée, à la chauffer sur la gazinière.
On a jamais vu de jasmin ni d'espoir à Khalsa. On se contente de regarder le soleil qui s'épanouit.
واحد
Les nuages commençaient à s'agréger et à descendre, les champs devenaient bleus d'une lueur étrange et la poussière brumeuse. Tu chantais, et tu paraissais joyeux. Tu avais peur que je sois déçue et moi j'étais émerveillée par les mouvements du paysages. Tu me disais de ne pas mettre mes écouteurs, de ne pas garder ce bruit électronique dans mes oreilles alors que tu étais là, juste à côté, que bientôt j'allais partir. Et nous n'avions jamais fait de voyage ensemble tel qu'une journée à Kairouan. C'est ça que tu essayais de me dire. Que hormis le trajet entre Tunis et Khalsa sur 400km de pistes pas toujours bétonnées où tu conduisais vite en pleine nuit, nous n'avions jamais voyagé.
Tu m'as souvent parlé de ma mère. Personne d'autre ici n'a ce regard aussi aimant quand il parle d'elle. Tu ne m'as jamais demandé de quoi est faite ma vie. Tu pensais que l'instant était plus important: partager la viande au restaurant, m'acheter des pellicules pour prendre en photo les murailles et les souks, faire ce tourisme factice qui ne m'a jamais rendue tunisienne. Me demander quelle glace je veux sur le panneau, me donner cinq cent millimes ou un dinar. Me rendre heureuse quelques semaines. Tu ne m'as jamais parlé de mon père. Qui est ce frère absent? Est-il devenu cet inconnu sanguin qui revient comme une marée de temps en temps, peut-il être ton frère sans enfance commune, sans quotidien collectif. Est-ce que quelqu'un ici le connait vraiment. Lui en veut-on juste d'avoir suivi le vent.
S'unir à soi
3 janvier 2011 Comments Off