Lucky days

27 février 2010 Comments Off


Mon coeur souffre de soixante-douze heure de manque et je deviens anachronique. Que s'est-il passé exactement? Nous prenions des english breakfast à Covent Garden, des pancakes à Saint Pancras, des cidres cuvée maison dans un pub un dimanche, au carrefour de Trafalgar Square. Tu dessinais dans un langage que nous seuls connaissons au Costa Café sur Euston Road, j'ai écris ciao bande de con sur les vitres. On restait des heures à regarder la Tamise de la terrasse du Tate Modern, les toits humides de la baie vitrée du bar à Champagne où on prenait le thé.

Plus je marche dans Brixton plus New Bond street m'a l'air brillante avec ses vitrines illuminées. et je pense aux moments où je riais sans raison dans Leicester, et à ceux où une heure sans toi je m'ennuyais dans Mayfair. Je t'ai emmenée au Green Carnation, ce bar en hauteur inspiré par Oscar Wilde, si sombre, mystérieux et magique. Je me suis ruinée en taxi et vins blancs français, on a dansé au Heaven dans une sorte de hangar noir, on s'est invitées à un gala de charité chez Fortnum & Mason, on a mangé la plus délicieuse cuisine indienne du Sud près de King's Cross, on a couru dans Camden Town avec une inconnue dreadloquée pour récupérer de la musique psychédélique. On a fait les robots dans le métro, le chameau et le moustique dans Melton street, on a noté les moches et un bossu d'une terrasse à Embankment.

Et puis tout ça n'est rien à coté du bonheur de regarder tes yeux se poser sur ton cadeau punaisé entre les dédicaces d'Alexander McQueen au beau milieu de la London Fashion Week, du bonheur pouvoir te faire découvrir la ville de manière insolite, comme un autre cadeau, comme cette part de moi-même jamais encore ouverte. C'était un bonheur de pleurer contre toi pour un pays étrange et désertique, un bonheur de te rassurer dans la nuit en te disant des mots doux, un bonheur de m'étendre dans les draps blancs de cette petite garçonnière sur Argyle Street. Un bonheur de te photographier, t'enlacer dans les stations de métro, t'embrasser sur les ponts anglais, te sourire dans toutes ces rues. Un bonheur d'avoir le luxe d'autant de jours à trainer les cafés et les grandes avenues, dans le quartier jamaicain, dans St James Park, dans notre maison construite de couvertures de fortune, un bonheur d'être fatiguée, d'avoir froid, d'être malade, d'avoir faim et soif et sommeil avec toi. De te découvrir, te chérir et t'aimer encore plus si c'est possible.

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