Silence gare Montparnasse

16 mai 2011 Comments Off

Barcelona as Paris. january 2011

Le week end est fait de milliers de couloirs, milliard de marches d'escalier, labyrinthes de solitudes où je serre ta main. A peine retrouvée voici le futur, conditionnel étrange de vies rêvées à la terrasse d'un bar à vin rue Daguerre à Denfert Rochereau. Passé antérieur qui nous revient d'un coup dans l'appartement bobo de la rue Montreuil où nous passions un week end de juin sous un soleil de plomb. Je te quitte à la gare Montparnasse, c'est peut être la seule chose que j'aime dans Paris, ces enchevêtrements immense de métal, stigmates de voyages avortés, d'amoureux sur les quais, de vacances, d'on s'en va. Pour l'instant c'est moi qui pleure sur le quai n°2. Je n'ai pas envie de rester, je dis, mais je ne veux pas rentrer sans toi. Le train fini quand même par s'évader, l'appel de la montre, et quand tu fuis vers l'océan, moi je reviens aux montagnes, Gare de Lyon la nuit.

Ton visage par la vitre de la voiture 19 salle basse coté fenêtre me reste dans la tête, image insubmersible de tes traits d'ange farouche, libre de tout, tellement gardien. Je me souviens de tes yeux d'eau froide dans lequel je m'immerge d'un coup, c'est à la fois douloureux et quasi extatique. Dès que je plonge c'est le silence le plus paradisiaque. Les trains peuvent vrombir, la gare peut imploser moi je suis dans ce silence souverain qui s'impose, naturellement.

De retour à Lyon, si paisible est la place Lyautey, les joueurs de pétanque sont endormis, la ville est si différente de Paris et ses paranoïas, ses foules denses qui agressent. Lyon et un morceau de ton silence, ramené avec moi.

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