Something I cannot

13 janvier 2008 Comments Off

Inselvini, vous me manquez beaucoup je vous le dis. De même que le matin calme au dessus de Saint-Vincent. Au dehors, les hommes vont et viennent. Vous seule savez comment.

Je ne regarde plus le ciel comme mon pendant fébrile et blanc. Je ne touche plus les étoiles avec le bout des doigts comme je cherchais à atteindre quelque chose. Je n'ai pas encore changé non plus, sur les rails du tramway, j'avais deux pommes dans le ventre il était vingt-deux heures. La nuit me souriant et le jeûne me rendait euphorique. Je retrouvais cette part d'inhumanité que vous n'avez cessez de me dire d'enlever comme enlever ce masque comme enlever cette robe, comme me déshabiller en entier, me laisser juste nue, me laisser à mes pieds.

Qu'une nouvelle année commence ou pas, comment oublier la précédente. Fatiguée de la journée je me laissais porter et par la vitre les façades défilaient. Je me suis souvenue d'une nuit de juin où nous avions fait nuit blanche après de nouvelles vagues. Je voulais bien danser avec elle, nous avions bu et goûté la pluie dans l'herbe. Vous voyez, les souvenirs me tuent à petit feux, au lieu de s'entretuer entre eux. Vous m'avez dit que la semaine prochaine nous parlerions du coeur. Est-ce que je peux me taire. Pourquoi ne pas rester aux thématiques des douleurs conventionnelles: le familial, le petit personnel. Pourquoi ne puis-je pas classer ça comme conventionnel par ailleurs. Après tout ce n'est qu'une blessure minime, une balaffre étrange. Est-ce que le Nous est coupé en deux. J'ai peur Elizabeth, moi aussi je fais mal et fuis, moi aussi je ris devant les angoisses de l'Autre et m'éclipse. Pourquoi est-ce que je n'éclipse pas le reste. Le chef de service avait tracé un trait et de part et d'autre ce moi qui assénait sa toute puissance et ce moi qui sommeillait. Il s'agissait de réveiller l'autre. Ainsi, c'est comme certaines nuit où l'on est là les yeux ouverts quand à coté de nous une respiration nous rappelle que nous sommes soustraits au rêve. Pourquoi je dois faire le deuil de quelqu'un qui n'est pas mort. Quand l'autre est dans son charnier les bras pourris par les vers et les yeux crevés. L'amour ce n'est pas cette dualité, ce duel. Parfois en moi je trouve un morceau de pierre verte avalée, toute comme elle parlait de boule bleue qui se tord tout comme je me tord en moi, vidée. Il n'y a pas longtemps, j'ai lu quelques messages. Si je les avais mangé l'encre m'en baverait aux lèvres. Le poids repris je séduis sans m'en rendre compte, and who cares anymore. Depuis que j'ai quitté Saint-Vincent, je ne regarde plus le mur en attendant que le jour passe pour retrouver la nuit. Comme les filles ni n'ont ni droit de visite, ni lettre ni sortie. Est-ce que je serais pirate des temps modernes, est-ce que j'affronterais le manque de sommeil, les examens, le froid et la mémoire immédiate qui parfois envahie. Inselvini. Vous me manquez beaucoup je vous le dis. J'attend la fin de la semaine pour retourner à vous et Saint-Vincent, sectaire batiment des adelphies. Sur le passage du tram, je savais que je n'étais pas guérie, car à l'intérieur, les démons vont et viennent, si tu savais comment.

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