Wounds and women

15 janvier 2008 Comments Off

Le vent souffle comme s'il avait pour mission de déraciner la ville. Nous marchons vite, le corps usé par les semaines d'insomnie et d'anémie latente. Vois tu, déjà, l'hiver se dévore. Il est minuit, c'est dimanche sur le pont Lafayette, Lyon est vide comme je l'aime. Un souffle inexact me balaie. Les lumières montrent une solitude surréelle. Les quais sont des étendues noires assaillis d'étoiles réverbères. Je voudrais boucher mon crâne avec du coton, essuyer ce reste de sang qui pousse ma bouche.
La vie bascule vite. Les examens sont terminés en hâte, je rejoins Saint-Vincent vendredi, enfin. Enfin le matin calme. Les nuits blanches m'ont épuisée, le rare sommeil est un amas d'images de satyres qui me violent et me laisse démembrée sur le parquet.


Dernièrement, l'ancien s'est invité. Inselivi disait que de toute façon c'était là qu'il fallait chercher. Par vengence féminine j'ai cru que je pouvais guérir. Bien entendu la lassitude ne part pas. Il me parle de la beauté des films de Fellini. Parfois, je me sens incroyablement vide, je répète cette phrase a Inselvini. Plusieurs fois parce que c'est vrai.
Je me sens incroyablement vide. Ne pourrait-on pas arrêter de flétrir.

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